Alex l’a déjà fait. Du moins c’est ce qu’elle laisse croire.
Emma n’y a jamais vraiment pensé mais pourquoi pas ?
Zoë n’arrive même pas à y songer sans devenir rouge tomate.
Quant à Layla, elle a tout prévu : elle le fera avec son petit ami le jour de la Saint-Valentin.
Quatre filles. Un Pacte. Et 169 jours pour le faire.
Layla est sûre d’elle : pour la Saint Valentin, elle perdra sa virginité avec son petit ami Logan. Lorsqu’elle fait part de cette décision à sa bande de copines, un projet fou prend forme et Layla, Emma, Alex et Zoë font un pacte : elles feront toutes l’amour pour la première fois avant la fin de l’année scolaire. Ainsi, elles partageront ce moment intime et un peu effrayant avant de partir chacune de leurs côtés pour leurs études supérieures.
Au premier abord, j’étais très sceptique face à cette thématique de « course à la perte de la virginité ». Et pourtant, 169 jours pour le faire fut une excellente surprise pleine d’humour, d’amitié et de message féministe !
Lindsey Rosin fait donc le pari audacieux d’un roman qui parle de sexualité à des adolescents à travers quatre héroïnes très différentes.
Layla est une jeune fille légèrement « freak control » qui cherche à maîtriser tout ce qui se passe dans sa vie. Derrière une apparence un poil agaçante, on découvre peu à peu ses failles et ses faiblesses. Alex, quant à elle, montre également une facette forte et sûre d’elle de sa personnalité tout en cachant ses angoisses avec quelques mensonges. Reste Emma, passionnée de photos à la vie sentimentale quasi inexistante et Zoë, qui rougit à la moindre évocation du mot « sexe » et ne sait pas vraiment s’y prendre avec les garçons.
Les quatre filles possèdent donc défauts et qualités et on apprend à toutes les apprécier au fil des pages. J’ai eu ma préférence pour Alex et Emma dont les périples amoureux m’ont plus touchée.
On découvre le quatuor ; ses secrets et ses aventures. L’amitié que ces filles partagent rappelle les heures de papotages et le décorticage total de tout événement comportant des garçons à l’âge de la puberté. Le tout est frais, coloré et léger et fait du bien à lire.
L’auteur aborde donc la sexualité de ces adolescentes avec intelligence. Le corps de la femme et sa découverte y a une place cruciale et j’ai apprécié voir que les quatre héroïnes font ça pour elle, leur propre plaisir, et n’hésitent pas à refuser non plus.
J’ai aimé ce petit côté féministe assumé du roman qui offre une vision positive, mais authentique de ce qu’est la sexualité sans aucun tabou. Le tout m’a paru finalement plus complet que n’importe quel cours d’éducation sexuelle donné à des jeunes et bien plus réaliste que les multiples romances érotiques qui fleurissent dans les rayons et dont certaines ados sont friandes.
Lindsey Rosin montre en effet que le plaisir féminin existe et que faire l’amour ne se résume pas à un acte biologique. L’orgasme devient d’ailleurs un sujet récurrent pour les quatre filles qui souhaitent découvrir ce qu’elles appellent « le feu d’artifice ». Plus fort encore, le roman aborde la masturbation féminine, ce sujet tabou dont on ne parle étrangement jamais alors que le même acte chez les hommes est totalement banalisé.
L’homosexualité féminine a aussi sa place dans cette histoire, mais je n’en révélerai pas plus pour vous laisser découvrir cette part du récit. Le tout n’est évidemment jamais vulgaire. Et l’auteur ajoute également qu’une fille peut dire “non”, que ce n’est pas grave de ne pas être prête.
Attention toutefois, ce roman s’adresse à de grands ados, pas avant 15 ans !


Je me demandais ce qu’il pouvait valoir, justement.
Ton avis me conforte dans l’idée de le lire pour découvrir.
Tu as levé tous les freins qui me retenaient.
Ouiii j’espère qu’il te plaira si tu te lances. Après j’ai vu d’autres chroniques de gens qui n’avaient pas vu les mêmes choses que moi dans ce roman… Personnellement j’ai vraiment tenté de me dire que ce sont des adolescentes qui n’y connaissent rien et qui sont très impulsives. Et j’ai aimé qu’on parle enfin aux ados de sexualité sans tabous, j’ai trouvé ça bien ‘_’