Ainsi commence l’émouvant journal de Minnie Goetze, une adolescente de quinze ans tiraillée par ses angoisses existentielles, son égocentrisme et ses pulsions autodestructrices, qui court après la reconnaissance et se précipite tête baissée dans la sexualité.
Minnie déteste l’école, rêve de devenir artiste, spéléologue ou barmaid. Alors qu’elle est trop timide et complexée pour adresser la parole aux garçons de son âge, elle couche avec le copain trentenaire de sa mère alcoolique et essaie de trouver son chemin, sans guide, sans défense et sans la moindre trace de peur.
Minnie Goetze est une adolescente de 15 ans qui vit à San Francisco dans les années 70. L’adolescente est en pleine découverte d’elle-même et de sa sexualité, elle n’hésite d’ailleurs pas à séduire le petit ami de sa mère. Minnie veut tester, se tester et aller au bout de ses ambitions les plus folles.
Paru il y a 13 ans aux Etats-Unis sous le titre The Diary of a Teenage Girl, Vite, trop Vite est sorti début septembre dans la collection La Belle Colère. Ce roman sur les adolescents, plutôt que pour les adolescents, est cru, subversif, presque violent et est agrémenté de dessins représentants des passages du journal de Minnie.
J’ai eu beaucoup de difficultés pour me plonger dans cette histoire, au point que j’ai fini par abandonner environ à la moitié. Pourtant, je n’abandonne pas souvent… J’ai lu la réécriture de Twilight, c’est dire mon niveau d’endurance.
Décrit comme un chef d’œuvre par certains journaux et quelques libraires, j’avais des attentes particulières, je m’attendais à de la vulgarité, mais pas à ce point, et j’ai été très déçue par ce que j’ai découvert au fil des pages.
Minnie est légèrement folle et obsédée, elle ne s’en cache pas, elle aime (selon ses mots) « baiser ». Cela se transforme presque en obsession maladive. Minnie pourrait « baiser » avec tous les hommes qu’elle croise. Ca ne lui poserait visiblement pas de problèmes.
Pourtant, l’adolescente est aussi très seule, elle ne reconnaît pas ses vrais amis et préfère s’enfoncer dans la dépravation plutôt que s’améliorer.
Je n’ai pas aimé Minnie, pour ne pas dire que je l’ai détestée. Je l’ai trouvée tête à claques, trop pleine d’assurance et je n’ai eu aucune empathie pour elle. Je ne pense pas que la lecture de la fin du récit aurait pu changer quoi que ce soit.
J’ai lu quelque part que Vite, trop vite offrait une vision réaliste de l’adolescence et je ne suis pas d’accord. Certes, les ados se cherchent et sont souvent sur une frontière entre naïveté enfantine et maturité avortée, pourtant, je ne pense pas que beaucoup d’adolescentes soient obsédées à ce point… J’en suis restée sincèrement paralysée. Et j’ai complètement abandonné en lisant cette phrase pleine de vulgarité qui, à mon sens, allait trop loin :
On ne devrait baiser qu’avec les gens qu’on aime. Je me demande si un jour je pourrais baiser avec mon père.
Outre la vulgarité, je n’ai pas non plus apprécié les dessins qui accompagnent l’histoire. Ils s’accordent avec le texte mais je les ai trouvé dérangeant, les proportions sont étranges et je ne les trouve pas très jolis.
Le style est, quant à lui, brut. Minnie écrit son journal sans transitions, sans efforts de styles, c’est simple à lire mais je n’ai pas vraiment aimé.
J’espère que les autres titres de La Belle Colère me plairont un peu plus…


Bon bon je passe mon chemin ^^
J'avais jamais entendu parler de ce roman, mais si il m'arrivait à un moment donné de vouloir l'ajouter à ma WL, je pense que je saurai me souvenir de ton avis 😀
Voilà un livre que je ne me procurerai pas de sitôt !
Ne t'arrête pas à ce livre pour La Belle Colère. J'ai lu "Vous parler de ça" l'année dernière, et ça a été un coup de cœur 🙂 (après, j'avoue que pour le moment c'est le seul livre de cette maison d'édition que j'ai lu).